Giorgio Bassani   8 février 2011

Giorgio Bassani  et le roman de Ferrare

Giorgio_Bassani_1982

Sa vie

 

 

                  Beaucoup de grands écrivains italiens ont revendiqué leur appartenance à une région mais rares sont ceux qui, comme Bassani, ont pris pour source unique d’inspiration leur ville d’origine, son histoire et son décor.

   Il s’agit d’un choix délibéré. A plusieurs reprises,  il s’est expliqué sur cette volonté de situer ses récits dans l’espace étroit de Ferrare, et de  dresser à l’intérieur des ses rouges fortifications, le théâtre de sa littérature.

   Sa biographie  mérite donc un intérêt particulier, dans la mesure où son œuvre s’inspire pour l’essentiel de ce qu’il a vécu. Ce mode de création est pour lui une évidence : De quoi doivent parler les poètes sinon de ce dont ils se rappellent ? [1]                                             

   Le destin de celui qui deviendra romancier, poète et nouvelliste, commence le 4 mars 1916. Bien qu’il soit né à Bologne, il va vivre ses premières années à Ferrare, Via della Ghiara, dans la maison de son grand-père maternel, maison qui servira de cadre à la nouvelle, La promenade avant dîner. Il définira lui-même ses origines sociales dans un entretien :  J’appartenais à une famille de la bonne bourgeoisie juive ferraraise. [2]

  Dès la fin de la guerre, sa famille s’installe chez les grands-parents paternels, Via Cisterna del Follo.( Lors du tournage du Jardin des Finzi-Contini, il prêtera la demeure familiale, qui sera la maison de Giorgio, à Vittorio de Sica… non sans regrets). Et c’est là qu’il vivra une enfance et une jeunesse heureuse : J’ai eu une adolescence aussi heureuse qu’on peut l’imaginer dans une maison magnifique, entre les murs de laquelle tout le monde s’aimait. [3]

   Ses années d’études à la faculté des lettres de Bologne, à partir de 1934, vont lui faire découvrir Benedetto Croce et, dans le même temps l’orienter vers la lutte contre le fascisme. Il intègre le mouvement antifasciste clandestin, Giustizia e Libertà, en 1937.

   Il met en scène Ferrare, qu’il appelle F, pour la première fois, en 1938, dans une nouvelle, Un concerto. Mais, en septembre, la promulgation des lois raciales marque pour lui la fin d’une époque. Il se voit interdire l’accès du tennis-club, et surtout celui de la prestigieuse Biblioteca Ariostea de Ferrare ( Il racontera cet épisode dans Le jardin des Finzi-Contini ). Devenu enseignant, il est contraint d’enseigner à l’école israélite de l’ancien ghetto de Ferrare.

   En 1940, il publie Una città di pianura, sous  le pseudonyme de Giacomo Marchi ( Le nom étant celui de sa grand-mère maternelle, catholique et paysanne, qu’il avait tant aimée). Tout en se consacrant à l’écriture de poèmes , il se livre à une activité politique intense qui va aboutir à son incarcération en 1943, Via Piangipane, à Ferrare.

  Lorsqu’il est libéré, après la chute de Mussolini, il s’installe à Florence avec sa jeune épouse et exhorte ses parents et sa sœur, qui ont échappé aux rafles, à venir les rejoindre.

  Le 6 décembre de la même année, il est à Rome et y restera jusqu’à sa mort, le 13 avril 2000, mêlant l’engagement politique au parti socialiste italien ( jusqu’en 1966) à une production littéraire importante .

  Conscient d’avoir écrit  une fresque sur Ferrare, habitée par des personnages fictifs ou réels qui se retrouvent de livre en livre, il avait, dès 1973, révisé son œuvre pour la rassembler dans un recueil publié pour la première fois en 1974, Le roman de Ferrare. Les nouvelles y sont regroupées en deux parties, Dans les murs et L’odeur du foin. Mais on y trouve surtout les deux romans, adaptés au cinéma, et qui ont fait sa renommée : Les lunettes d’or et Le Jardin des Finzi-Contini.

   Grand admirateur de Dante, il est aussi l’auteur de poèmes :  Storie dei poveri amanti  et surtout De Lucis Ante, dont il dira que, d’une certaine façon, c’est son livre le plus important.

   Sa contribution au cinéma est loin d’être négligeable puisqu’il est, entre autres, le scénariste de Senso adapté par Luchino Visconti d’un récit de Camillo Boito.

Il faut enfin saluer son goût très sûr en matière de critique littéraire et les nombreux combats qu’il a menés pour défendre des auteurs injustement méconnus. Sans lui, Le Guépard de Giuseppe Tommasi di Lampedusa n’aurait peut-être pas trouvé d’éditeur.

   Il serait faux de croire que le cadre limité de ses romans en fait un témoin parcellaire. A travers le récit de destins individuels dans une période tragique, il réussit à témoigner d’un destin collectif qui dépasse largement le cadre de Ferrare. Mais l’intérêt essentiel de son œuvre n’est pas là. Cette manière toute particulière de reconstruire un monde qu’il a perdu, d’inventer un univers qui mêle de façon subtile le réel et l’imaginaire ( qu’il s’agisse de la géographie de Ferrare ou des personnages que l’on retrouve d’un livre à l’autre ),  l’apparente à une famille d’écrivains dont il a toujours été proche. Bien sûr, ce ne sont pas les hasards de la mémoire involontaire qui le ramènent au passé. Mais comme Proust, il est convaincu que le passé n’est pas mort. Et leurs méthodes d’approche sont étonnamment semblables. Pour l’un, comme pour l’autre,  l’écrivain qui se penche sur lui-même doit traverser de longues zones d’ombre. L’auteur de La Recherche parlait de  l’obscurité et du silence et de la pénombre  que le romancier doit traverser.[4] Bassani nous dit :  Le passé n’est pas mort…Il faut, néanmoins, si l’on veut vraiment le récupérer, parcourir une sorte de couloir, à chaque instant plus long. Là-bas, au fond du lointain et ensoleillé point de convergence des noires parois de ce couloir, il y a la vie aussi vivante et palpitante que jadis. [5]

  Et il suffit de relire l’évocation de  Micol,  accoudée au mur d’enceinte de son jardin…avec au-dessus d’elle un ciel chaud et déjà estival, pour comprendre que Bassani est parvenu à nous restituer cette vie.

 

                 Micol , héroïne du Jardin des Finzi-Contini

 

 

 

        C’est, de tous les personnages qui hantent l’univers de Bassani, le plus déconcertant mais aussi le plus fascinant.

    Elle appartient par sa famille à la haute-bourgeoisie juive de Ferrare. Elle le sait, et cultive avec son frère Alberto le sentiment d’être nés dans une aristocratie qui leur permet de regarder les autres familles juives de la ville avec condescendance. Le lieu où ils ont choisi de vivre matérialise cette volonté d’isolement orgueilleux : les murs dressés par les Finzi-Contini, à l’intérieur des murailles de Ferrare, les séparent du monde. Derrière l’enceinte qu’aucun étranger ne franchit jamais, un merveilleux jardin et une maison de maître, magna domus , jalousement protégés. Ce décor, inventé par Bassani, même si géographiquement il le situe avec précision dans Ferrare, est évidemment symbolique. Tantôt forteresse, tantôt prison, il est aussi un jardin d’Eden, un paradis, dont Micol est en quelque sorte, la déesse.

   Séductrice née, elle va se servir de ce décor et du mystère qui l’auréole pour ses jeux de fascination qui vont commencer dès l’enfance.

   C’est elle qui invite le narrateur, Giorgio, à franchir le mur d’enceinte, au cours d’une scène qui peut sembler anecdotique mais qui est riche de sens : la robe déchirée, la présence du sang sur la jambe de la jeune fille, sa volonté de trasngression et le souterrain où elle le conduit, sont autant de symboles. Plus tard, c’est elle qui l’initiera à la découverte du jardin et enfin, après des dédales de couloirs et une lente montée en ascenseur, l’autorisera à pénétrer dans le lieu le plus secret de la maison, longtemps interdit, sa chambre.

   Cette scène centrale qui marque pour le héros à la fois la fin de l’itinéraire et le début de l’exclusion de l’Eden, révèle toute l’ambiguïté du personnage. Le jeu d’attraction et de rejet auquel elle s’est livrée depuis l’adolescence avec lui atteint ici son paroxysme. La Micol inconnue qu’il découvre,  avec une expression nettement canaille qu’il ne lui connaissait pas et qui le terrifie, apparaît comme un personnage double, fait d’ombre et de lumière. A la fois maternelle et consolante, revendiquant la fraternité qui l’unit à son ami d’enfance, elle révèle dans le même temps son goût pour la cruauté et le sadisme. Bassani, chez qui les détails qui peuvent sembler les plus anodins ont toujours plus d’importance que les longs discours d’un personnage, choisit pour révéler cet aspect de sa personnalité la remarque d’un domestique. Perotti dira : C’était elle qui se chargeait d’égorger la volaille quand c’était nécessaire et cela bien qu’elle aimât tellement les bêtes, la pauvre petite… 

    Ses théories sur l’amour ne sont donc pas surprenantes :  Un sport cruel, féroce, un sport où tous les coups étaient permis . Son cynisme se donne libre cours lorsqu’elle rit du désespoir amoureux d’un ami :  Un peu de chagrin ne lui fera pas de mal. Ne m’abandonne pas encore, souffrance, dit Ungaretti. Il veut écrire ? Eh bien alors, qu’il cuise bien dans son jus .

   Brillante et cultivée, elle est étonnamment libre pour son époque. Refusant l’idée du mariage, comme la poétesse Emily Dickinson qu’elle admire, elle reproche aux yeux de Malnate de contenir  la menace de sentiments tellement éternels qu’ils auraient fait frissonner n’importe quelle fille .

  En choisissant d’être la maîtresse de Malnate, elle fait de lui, selon la formule de Bassani, un intermédiaire du rapport incestueux souterrain qui la lie à son frère.[6] Elle manifeste aussi, une fois de plus, son goût pour la transgression puisqu’il n’est pas juif et n’appartient pas à sa classe sociale. A la manière de Lady Chaterley, elle rompt avec l’élégance aristocratique de son milieu pour s’abandonner à un homme qu’elle juge  gros encombrant, dont elle ne partage pas les goûts et qu’elle raille à tout propos.

  Une héroïne fascinante, donc parce qu’ambiguë…Mais aussi parfois détestable. Et cependant, il est visible que la tendresse du narrateur lui est acquise. Bien sûr, il s’agit d’un amour de jeunesse puisque le roman est autobiographique . Mais ce n’est pas la seule raison. De l’aveu même de Bassani, une part de lui s’identifie à Micol :  Micol est comme moi. Je n’aurais pu écrire le roman dont Micol est le personnage central si je ne lui avais pas ressemblé d’une façon ou d’une autre.  Tous deux ont en commun cette même incapacité à s’accomoder du réel, du temps qui passe, lui préférant le souvenir,  en face duquel toute possession ne peut en soi apparaître que décevante, banale, insuffisante . [7]

  Mais, par dessus tout, c’est la dimension tragique du personnage qui bouleverse l’auteur. Le double plan temporel choisi pour le roman lui permet de donner à la scène finale le recul du temps. Il sait qu’elle va mourir. Elle qui était du côté de la vie sera déportée, sans avoir connu l’amour véritable, qui, seul,  aurait pu l’empêcher de proférer  les habituels mots trompeurs et désespérés.

   Dans l’atmosphère onirique qui baigne le jardin où Giorgio pénètre pour la dernière fois, la nuit a remplacé le grand soleil de la scène initiale. Micol n’est plus qu’une ombre. Le mur d’enceinte ne la protège plus. Giorgio erre parmi les arbres comme  une sorte d’étrange fantôme.

  C’est la fin d’un rêve.  La chère vieille voix de l’horloge de la ville  le réveille brusquement. L’initiation est terminée. Le recul ironique ouvre la voie au roman. Comme Proust, dans Le temps retrouvé, songeant  que  telle trahison par laquelle nous a fait souffrir une femme est peu de choses auprès des vérités que cette trahison nous a découvertes, il sait que le refus de Micol lui ouvre une autre voie. Et lorsqu’il s’éloigne,  du côté opposé , il marche vers l’écriture.

                   L’adaptation filmique du Jardin des Finzi-Contini

       Lorsque la réalisation du film est proposée en 1970 à Vittorio de Sica, après de nombreuses péripéties, le réalisateur du Voleur de bicyclette connaît en Italie comme en France une défaveur croissante qui remet en question même ses œuvres jusque là reconnues.

    La formule de Bassani qui parle du  bourbier crépusculaire et sentimental du néo-réalisme de l’après-guerre [8] ne semble pas l’avoir prédisposé à s’entendre avec De Sica. Mais il accepte car il est entendu qu’il participera au scénario, en collaboration avec Vittorio Bonicelli. Le cinema ne lui est pas étranger puisqu’il a été scénariste de nombreux films dont le merveilleux film de Visconti, Senso.  Président de la mostra de Venise en 1966, il s’est battu en faveur de Robert Bresson pour Au hasard Balthazar.  Au dernier moment, le scénario est remplacé par un autre, signé Ugo Pirro. Il va le découvrir trop tard et refusera, après un procés, que son nom figure comme scénariste au générique.

   Les raisons de son refus et de sa colère sont amplement détaillées dans un article publié par l’Espresso en 1970 dont le  titre est significatif :  Il giardino tradito.   Pour lui le roman est trahi  nella sostanza e nello spirito.

   La série de critiques portant sur l’interprétation est, à elle seule, un véritable réquisitoire, souvent drôle et, il faut le dire, parfois juste.

   Micol, qu’interprète Dominique Sanda, devient  una signorina abbastanza qualunque seulement capable de  qualche risattina piuttosto melensa. Elle ne sait même pas tenir une raquette et  non riesce neanche sufficientemente sexy.

   Malnate était, dans le roman un personnage important. Bassani précise à cette occasion le rôle qu’il entendait lui faire jouer : pôle d’attraction aussi bien pour Micol que pour Giorgio et par là même intermédiaire plus ou moins conscient du rapport incestueux souterrain qui lie l’un à l’autre le frère et la sœur. Dans le film, il est réduit à l’inexistence. L’attore…sembra in definitiva più adatto a esibirsi in parti di cowboy o di marinaio che non in quella di un giovane antifascista milanese degli anni Trenta. Surtout, il est incapable d’assumer le rôle de débatteur politique qu’il tenait dans le livre :  Le battute politiche che ancora pronuncia… lui le butta là con indifferenza da scolaretto…intanto la sua testolina corre altrove.

   Le choix d’Helmut Berger pour le rôle d’Alberto était judicieux. Les Damnés et Ludwig ont montré ce qu’un directeur d’acteurs pouvait obtenir d’un  pareil interprète. Bassani avait fait du frère de Micol un personnage ambigu. Ses rapports avec Micol et Malnate constituaient, un des points les plus subtils du roman. Le résultat est décevant : « belle vestaglie, ottimi pullover, pantaloni bianchi impeccabili, pallori, sudori, vaga frociagine…Ma poi stop.

  Mais c’est Giorgio qui apparaît comme le personnage  più sacrificato. Pour Bassani, il est comme décoloré, sans relief moral. Et cela, non pas à cause de la prestation de l’acteur, Lino Capolicchio, mais parce qu’il est  victime de la structure même du film, totalement différente de celle du roman.

   Ce problème de construction semble bien être au cœur du désaccord. Bassani avait prévu dans le scénario initial la présence de flashbacks en noir et blanc montrant les rafles des juifs ferrarais survenues après le huit septembre quarante-trois. Rafles auxquelles aurait assisté, caché, Giorgio. Le but était de bien montrer que le film, comme le roman, se déroulait sur deux plans temporels ( présent et passé ) restituant en quelque sorte l’emploi du passé utilisé dans le livre pour bien montrer que le héros-narrateur revivait sa jeunesse avec le regard et la pensée d’un adulte. En choisissant de situer tout le récit sur le même plan, l’effet obtenu réduisait donc le héros à n’être qu’un garçon comme les autres et l’histoire à n’être qu’une banale histoire sentimentale.

   Aux yeux de Bassani, la suppression de certaines scènes est moins grave que l’ajout de séquences comme la pension de Grenoble, l’arrestation de Bruno Lattès dans un cinéma ( qui lui paraît relever de l’erreur historique puisque située avant quarante-trois ), l’arrestation des Finzi-Contini et, surtout, la rencontre finale entre le père de Giorgio et Micol, qui a mis le comble à sa colère

   Et on le comprend ! Le livre étant autobiographique, c’est sa propre histoire familiale qui est, dans cette séquence,  revue et corrigée. Or, le père de Giorgio Bassani, ainsi que sa mère et sa sœur, providentiellement sauvés par une armoire, n’ont jamais été arrêtés. Quant à l’écrivain lui-même, il était à cette époque emprisonné pour lutte antifasciste.

   Ma il colmo fu raggiunto facendo partire il padre di Giorgio verso i campi di sterminio nazisti. Capisco che riuscisse comodo sistemarlo cosi, giusto per farli dire, alla fine, a Micol (e al pubblico) che Giorgio, il futuro autore del Giardino dei Finzi-Contini, si era salvato. Ma lui, intanto …che figura ci stava facendo ? Tagliando la corda, e già rassegnandosi fin d’allora a impastare il proprio inchiostro di scrittore con le ceneri del babbo, non stava facendo, per caso, la figura del porco ?

    Au-delà de ces contestations, sur la structure ou la direction d’acteurs, c’est la portée même du film qui est remise en question. Pour Bassani, le projet même de De Sica n’est pas clair: Il film, incerto sempre se rappresentare la storia d’amore o se dare un quadro documentario dell’Italia mussoliniana alla vigilia dello scoppio della seconda guerra mondiale, o se descrivere le persecuzioni antisemitiche attuate dal fascismo..

   Sans être aussi féroce, il faut bien admettre que l’adaptation filmique aboutit  à un appauvrissement du roman. Toutes les simplifications opérées dans la psychologie des personnages, dans leurs rapports amoureux ou leurs échanges sur le plan politique et littéraire, sont autant d’amputations que l’on ne peut que regretter. Les élements symboliques (et en particulier la symbolique des lieux ) sont gommés. Il suffit pour s’en convaincre de revoir la scène de la première rencontre près du mur pour mesurer la distance qui sépare les deux créateurs. D’un roman subtil, riche, soigneusement contruit, où chaque nouvelle lecture s’accompagne de découvertes, De Sica a fait un film séduisant, sans doute, qui ne manque pas d’intérêt, mais qui résiste difficilement à de multiples visions.

 Eliane Serdan

 

 

              

 

 

 

 

 

 



[1] En réponse ( nom donné à une série de sept entretiens rassemblés dans le volume : Le roman de Ferrare)

[2] En réponse

[3] En réponse

[4] Marcel Proust : Le temps retrouvé

[5] Giorgio Bassani : L’odeur du foin ( Au fond du couloir )

[6] Il giardino tradito  publié dans L’Espresso.

[7]  En réponse

[8]  En réponse

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